Crezan
F200
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F.200 n° 4 / 7146

F-AJFO


            Le F.200 n°4 est réceptionné au début de septembre 1929; il est équipé en triplace. Le 21 septembre, il est immatriculé F-AJFO avec le CdI 2270.


            Le 10 octobre 1931, piloté par Burtin et avec comme passager Jean Moreau, président de l'Aéro-Club de l'Yonne, il se pose à Nevers pour ravitailler au cours d'un vol de Toussus à Saint-Etienne.

            Le 16 octobre, il est enregistré à Marcel Chrétien, qui dirige une société spécialisée dans la photogrammétrie aérienne. Ce n'est qu'en décembre 1929 qu'il prend livraison de son F.200 qui a été aménagé pour la photographie aérienne. Basé à Toussus, l'appareil est piloté pour les missions photographiques par des pilotes Farman : Thuau, Burtin, Salel, etc...


            En 1932, Chrétien se sépare de l'appareil dans des conditions indéterminées.

 

            Il se pourrait que cet appareil soit celui acquis brièvement par Roger Henrard, directeur général des Etablissements Richard-Labrely. Compte tenu de la brièveté de cette possession, et probablement du manque de goût d'Henrard pour l'administration, cette acquisition racontée par Henrard dans son livre de souvenirs ("Un enragé du ciel") n'apparait dans aucun registre.

            Au printemps 1932, Henrard acquiert en effet un Farman 200 triplace qu'il équipe pour mener des essais du tout nouveau appareil automatique Planiphote de sa société. L'existence inévitable de relations professionnelles entre Chrétien et Henrard a dû jouer. Membre de l'Aéro-Club de Paris, Henrard base son appareil sur le terrain de Guyancourt. On ne trouve comme mention de son utilisation que l'exécution de nombreux vols dans les tout derniers jours d'avril. Peu après, il doit un jour se poser sur le terrain de Toussus qu'il ne connait guère. IL y trouve un troupeau d'une trentaine de moutons paissant près du Trou Salé. Ne pouvant se faire comprendre du berger qui ne dégage pas le terrain, il décide de se poser malgré tout, mais heurte le chien, fait une embardée et capote sur le troupeau. L'appareil est sérieusement endonnagé et Henrard démoralisé envisage de quitter l'aviation. Il vend alors son appareil.


            En juillet 1932, l'appareil passe en visite à Toussus, puis M. Georges Parant effectue plusieurs vols sur l'appareil, dont il prend livraison à la fin du mois. L'appareil étant enregistré à son nom en août 1932. Industriel parisien membre du Club Roland Garros, il vole régulièrement à Toussus.


            Le 25 octobre 1933, le F.200 n°4 est enregistré à Henri Deplebins (Paris); le fait qu'en juillet, Deplebins avait fait paraître dans Les Ailes une annonce de recherche d'un Caudron "Phaléne", ce qui laisse à penser qu'il ne comptait pas garder longtemps le Farman.


            Le 21 avril 1935, un Farman 200 piloté par le S/Lt de réserve Pierre Milinier, accompagné du lieutenant de réserve Gaston Teisserenc, atterrit au terrain de manoeuvres de Bressolles, près de Moulins, par suite d'une mauvaise alimentation d'essence. Dépanné par le mécanicien aviateur local Emery, il rejoint le terrain d'aviation de Pèteloup pour révision, avant de reprendre son vol vers l'Hérault.


            Le 28 juin, le F-AJFO participe en tant qu'avion-estafette pour l'Aéro-Club de l'Herault à la manifestation nationale des réserves de l'Armée de l'Air à Clermont-Ferrand piloté par Alex Cousin avec comme observateur Philippe d'Albénas.


            Le 6 août 1935, le F-AJFO est enregistré à Albert Fremont (Paris), pilote très actif, mais habitué des Caudron. Il s'agit apparemment d'une opération administrative transitoire, car le Farman 200 est muté ce même mois à l'Aéro-Club de l'Hérault à Montpellier.


            Le 27 décembre 1936, le Farman 200 est mis à l'honneur : piloté notamment par André Claparède, il effectue les baptêmes de l'air des futurs pilotes, boursiers de la ville de Montpellier et pilotes de la Section d'Aviation Populaire.

            Il poursuit ensuite son service régulier pour les diverses activités de l'Aéro-Club de l'Hérault.

            Le 19 février 1939, lors de son assemblée générale, l'Aéro-Club de l'Hérault annonce avoir vendu son Farman 200.


            Le 4 avril 1939, il est enregistré à l'Aéro-Club de Valence, "Les Ailes Rhodaniennes", mais il n'apparait plus au registre Veritas de 1939.

Décembre 1936, les boursiers de la ville de Montpellier et des futurs pilotes de la Section d'Aviation Populaire

devant le F-AJFO [L'Eclair]

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F.200 n°5  F-AJIF

F.200s