Crezan
F200
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F.200 n° 5, n/c 7154

F-AJIF


            Le F.200 n°5 est un appareil commandé par le Ministère de l'Air. Il est livré au commandant Hébrard, professeur adjoint d'aéronautique à l'École de Guerre le 15 septembre 1929, et enregistré à son nom avec le CdI 2271 le 21 septembre 1929.


            L'appareil est équipé d'un train Messier, sans freins. Les deux réservoirs d'aile emportent au total 160 litres de carburant. Deux sièges sont prévus pour des parachutes-siège, le troisième étant un strapontin. Le manche à balai est muni d'un équilibreur à sandows.


            Du 15 au 23 septembre 1929, le Commandant Hébrard et Maurice Kahn, directeur technique du Comité Français de Propagande Aéronautique (C.F.P.Aé) qui patronne l'opération, effectuent à son bord un voyage d'études des terrains d'atterrissage pour la création d'un réseau routier aérien en France. Partis d'Orly le 15 septembre, ils font escale successivement à Saint-Inglevert , Lille, Reims (15/09), Nancy, Strasbourg, Dijon (16/09), Clermont-Ferrand, Lyon, Nîmes (17/09), Saint-Raphaël, Istres, Montpellier (18/09), Toulouse, Perpignan, Pau, Biarritz (19/09), Bordeaux, Rochefort, La Baule-Escoublac (20/09), Nantes, Angers, Gaël (21/09), excursion en Bretagne par Vannes, Quimper, Quiberon, Saint-Brieuc, Saint-Malo, Dinard, Gaël (22/09), Le Havre, Orly (23/09).


            Ce voyage de 4500 km effectué en 43 heures et 9 minutes de vol se veut aussi une démonstartion de tourisme aérien. Il fait l'objet d'un compte-rendu qui sera édité par le journal Les Ailes sous forme d'un livret de 30 pages.

            Pour chaque étape, le commandant Hébrard y présente son journal de bord, tandis que son passager, Maurice Kahn, développe ses impressions de voyage. Aux escales, les deux hommes se sont entretenus avec les personnalités locales concernées : municipalités, chambres de commerce, syndicats d'initiative, aéro-clubs, etc... Parmi les conclusions, figure le fait que le matériel utilsé, Farman 200, acquis au prix de 100.000 F dont 55.000 pour le moteur est jugé trop onéreux. L'absence d'une documentation aéronautique fiable, sur les terrains notamment, est jugée un handicap.

Tableau de marche du F.200 n°5 F-AJIF.

[Coll. Michel Barrière]

Le F.200 pendant son tour de France pour le Comité Français de Propagande Aéronautique [Coll. Michel Barrière]

En tenue de vol, le commandant Hebrard (à gauche) et Maurice Kahn (à droite) à leur arrivée à Nantes. [Coll. Michel Barrière]

Compte-rendu du voyage du F.200 n°5 F-AJIF édité par Les Ailes.

[Coll. Michel Barrière]


            A l'issue de ce voyage, le F.200 n°5 rejoint Villacoublay où il est pris en charge par le STAé. Vendu au Service Technique Aéronautique, il est rayé du contrôle le 22 août 1930, mais conserve son immatriculation. Nous n'avons pas d'information précise sur sa carrière au STAé, mais probablement utilisé pour l'entrainement du corps technique. Encore présent au registre Veritas de 1933, il disparaît de celui de 1934, .

Tous droits réservés - Michel Barrière - crezan.aviation@gmail.com

F.60 n°6  F-AJKC

F.200s