La destination des Goliath de numéros de série allant du n°44 au n°59 est difficile à établir. En fait, il n'y a que peu de correspondance possible avec des appareils commerciaux identifiés. Pour l'instant, nous n'avons identifiés que trois exemplaires susceptibles de correspondre à certains de ces numéros de série : les F.60 immatriculés F-AEBY, dont le numéro de série partiellement lisible sur la dérive de l'appareil commence par 5. et le F-AECB, tous deux enregistrés en avril 1922 et le F-AEEE enregistré en juin de la même année.

            Le "Goliath 58" a été piloté par Bossoutrot pour un vol d'essai le 12 avril 1922. Il pourrait s'agir du F-AECB si l'ordre des enregistrements a respecté la chronologie des immatriculations, et dans le mêm cas, le F-AEEE correspondrait au n°59.

            Cependant, l'année 1922 qui correspond à la production de la série qui nous intéresse voit également la passation des premiers marchés ou lettres de commande)de l'Etat pour des appareils militaires. Selon Jean Liron, certaines de ces commandes ont été réalisées an faisant appel à des cellules commerciales.

            La lettre de commande du 20 novembre 1922 couvrant les appareils n° Mil 53 à 64 (série militaire) inclut par exemple deux appareils d'origine civile, les n° Mil 60 et 64.

            Ceci étant, ces commandes n'expliquent guère le nombre d'exemplaires non identifiés.

            Dans ces conditions, une autre explication s'impose : la poursuite de la livraison de Goliath au Japon. L'armée Impériale aurait en effet approvisionné au total 16 Goliath. Nous avons déjà cité les 6 F.60 Bn2 livrés en 1921. Sont également connus 2 F.62 Bn2 à moteurs Lorraine livrés en 1924 et un F.62 Bn4 livré en 1925. Par conséquent, 6 ou 7  F.60 Bn2 ont dû vers 1922-23 compléter les premières livraisons.